samedi 6 septembre 2014

Le lettre d'information d'Opnalim - Les banques alimentaires N 2

Newsletter Opnalim N°2, 05/09/2014

L’ÉDITO :

Jacques Bailet, nouveau Président du réseau des Banques Alimentaires
Les conséquences de la crise économique inscrivent la précarité dans le quotidien. L’alimentation devient plus encore une variable d’ajustement dans le budget des ménages.
Nous devons aujourd’hui prendre conscience de l’importance des liens entre la pauvreté, l’alimentation et la santé. En témoigne par exemple les nombreuses recherches sur l’augmentation significative de la prévalence des maladies liées à une mauvaise alimentation telles que l’obésité, ou les pathologies cardiovasculaires dans les catégories sociales les plus défavorisées.
L’existence de l’observatoire Opnalim est fondamentale. Il est un espace unique d’informations, d’échanges et d’observation sur le lien entre la pauvreté, la nutrition et l’alimentation en France. En identifiant, en inspirant, en valorisant et en donnant du sens à ces sujets, il crée ce lien privilégié et nécessaire entre les acteurs du monde de l’alimentation et de la lutte contre la pauvreté.
Ce numéro de la newsletter Opnalim est une nouvelle fois l’occasion de vous tenir informés des actualités et de vous proposer un focus sur les documents que nous souhaitons mettre tout particulièrement en lumière.
Je vous souhaite une bonne lecture.

L’INFORMATION :

La 3ème réunion du Comité d’experts Opnalim s’est tenue le lundi 30 juin 2014 dans les locaux de la Maison du lait à Paris. Un moment d’échanges particulièrement fructueux entre les membres du Comité.
Retour, du 30 juin dernier, sur la troisième réunion du Comité d’experts Opnalim.
Le Comité a réaffirmé sa volonté de faire d’Opnalim un espace d’informations, d’échanges et d’observation du lien entre la pauvreté, la nutrition et l’alimentation en France. Il a tout particulièrement insisté sur sa mission d’identification, d’inspiration, de valorisation et de création du lien entre les acteurs du monde de l’alimentation et de la lutte contre la pauvreté.
Le Comité d’experts Opnalim a lancé l’initiative de deux projets qui devraient voir le jour dans les prochains mois.
Les 1 an d’existence d’Opnalim.
Opnalim, l’observatoire des Banques Alimentaires, a fêté ses 1 an en avril dernier.
Une année de travail, de rencontres et d’engagement pour se faire connaître. Après une conférence au Collège des Bernardins en avril 2013, le lancement d’un site Internet en juin, la création de son Comité d’experts, Opnalim poursuit son travail : il existe dès aujourd’hui sur twitter (@Opnalim) et sera présent les 8, 9 et 10 septembre prochains au Forum mondial Convergences 2015 au Palais Brongniart et à l’Hôtel de Ville de Paris.

OPNALIM VOUS RECOMMANDE !


L’obésité apparaît et se développe dans les pays qui connaissent une transition économique, épidémiologique et nutritionnelle, comme ce fut initialement le cas dans l’Amérique du Nord du boom économique. À l’heure actuelle, les pays émergents sont en première ligne, notamment en milieu urbain. Maladie de la société « d’abondance » ? Sans doute, mais l’épidémiologie nous apprend qu’il faudrait plutôt parler de maladie de la « vulnérabilité sociale ».

Insécurité alimentaire pour raisons financières en France, Nicole DARMON, Aurélie BOCQUIER, Florent VIEUX et France CAILLAVET, 2010
A partir de l’enquête INCA 2 (Individuelle nationale sur les consommations alimentaires), cette étude indique que 12% des adultes vivent en France dans un foyer en situation d’insécurité alimentaire pour raisons financières et représentent un groupe distinct des personnes en situation de pauvreté monétaire. Ces personnes sont plus jeunes que les autres et en majorité des femmes. Malgré un revenu supérieur en moyenne au seuil de pauvreté, elles semblent devoir plus souvent faire face seules à des dépenses hors alimentation élevées, notamment pour le logement, mais aussi pour le tabac, et à des contraintes importantes en termes d’accès aux soins et à l’alimentation.

Dans un contexte de diffusion des messages de santé portant sur l’alimentation et de mise en place du Programme National Nutrition Santé, l’article examine la perception des recommandations par les ménages modestes, dans leur comparaison avec les ménages aisés. Il met en évidence l’existence d’importantes inégalités sociales. Ainsi, l’injonction, au nom de la santé, à une consommation accrue en fruits et légumes et moindre en aliments gras et sucrés, ou l’incitation à la pratique régulière d’une activité physique se heurtent dans les milieux populaires aux contraintes économiques, mais aussi aux représentations d’une « bonne alimentation » et de la corpulence idéale des membres de cette catégorie sociale.

Baromètre de la faim 2013, Convergences, 2013
Le Baromètre de la faim édition 2013 aborde cette année la question de la « résilience ». Il a été rédigé par un comité composé d’associations et d’ONG travaillant dans les pays du Nord et/ou du Sud, telles que ACTED, Action Contre la Faim, les Banques Alimentaires ou encore la Croix-Rouge française. La « résilience » est une notion qui se retrouve depuis quelques années au cœur de la problématique des pays du Sud, mais qui trouve de plus en plus échos au Nord.

Aujourd’hui, plusieurs expériences conduites sur les territoires ruraux et périurbains tendent à montrer que les circuits courts alimentaires peuvent être sources de cohésion sociale. Les jardins d’insertion qui, au-delà de la réponse à des besoins d’insertion de publics en difficulté, développent, même à une petite échelle, une agriculture de proximité, avec des circuits de distribution raccourcis.

Opnalim vous souhaite une bonne lecture !

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