jeudi 22 mars 2012

L'eau virtuelle

Le concept n'est pas nouveau: il s'agit de comprendre qu'elle a été la quantité d'eau nécessaire pour la production d'un bien ou d'un service. On pourrait alors opposer l'eau virtuelle au contenu hydrique du produit: "un produit pauvre en eau, dont l'eau virtuelle est élevée parce que sa fabrication a consommé une énorme masse d'eau". Derrière ce concept se cache l'idée selon laquelle les consommateurs pourraient faire des arbitrages entre des produits sur la base de leur eau virtuelle.

Intéressant ? Posons-nous la question suivante : quelle est l'eau virtuelle d'un kilowatt h de l'électricité produite par une centrale hydroélectrique? Elle est particulièrement importante! Et alors? D'ailleurs, en France et ailleurs, les plus gros consommateurs d'eau sont probablement les centrales hydroélectriques. Elles sont également les plus grosses productrices d'eau. L'eau ne fait que passer.

Autrement dit, l'eau virtuelle ne présente qu'un intérêt relatif puisque l'eau circule. La consommation nette d'une centrale hydroélectrique est donc particulièrement faible. C'est aussi le cas pour presque toutes les productions alimentaires.

Le concept de l'eau virtuelle est intéressant, mais il devrait être affiné pour ne prendre en considération que
  1. l'écart de qualité entre l'eau "résiduelle" et un standard de qualité afin de ne pas pénaliser les flux dont la qualité n'est pas altérée.
  2. L’efficience de l'usage de l'eau incorporée par l'homme dans une production (arroser sa pelouse lorsqu'il pleut abondamment n'est évidemment pas efficient).

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